En 2017, l’assemblée générale internationale de MSF a exhorté l’organisation à approfondir et à défendre des mesures qui renforcent les compétences et les connaissances tangibles concernant les impacts sanitaires et humanitaires de la dégradation de l’environnement et l’empreinte environnementale de MSF. Cet engagement a été réitéré en 2019. MSF a alors reconnu universellement la crise climatique, en soulignant son caractère urgent. L’organisation a résolu d’ajuster ses opérations, de minimiser son impact environnemental et de plaider activement en faveur des changements climatiques et de ses conséquences sanitaires.

MSF reconnaît l’impact profond des changements environnementaux sur la santé humaine ainsi que ses conséquences médicales et humanitaires, tout en prenant en considération sa propre contribution à cet égard. À travers le Pacte environnemental de MSF adopté en 2020, nous nous sommes collectivement engagés à faire face à la crise climatique en transformant nos pratiques humanitaires, notre recherche, nos collaborations et nos communications.

Le Pacte contient cinq engagements clés :

• Mesurer, rendre compte et fixer des objectifs pour minimiser l’empreinte carbone et environnementale.
• Adapter nos interventions. 
• Nouer le dialogue et collaborer avec les communautés, les intervenants locaux et les organisations. Établir des partenariats pour échanger des données médico-opérationnelles. 
• Témoigner au nom des personnes qui sont touchées par les impacts sanitaires et humanitaires des changements climatiques dans les communautés avec lesquelles nous travaillons.
• Nous acquitter de nos responsabilités.

MSF s’engage à réduire ses émissions de carbone pour aider à protéger les communautés les plus vulnérables aux impacts des changements climatiques. En 2022, MSF a pris un engagement public visant à réduire ses émissions de GES de 50 % d’ici 2030, par rapport à une base de référence de 2019, et conformément aux objectifs scientifiques. 

« La santé humaine sera de plus en plus affectée par les conséquences négatives de l’urgence climatique », affirme le D^r Christos Christou, président international de MSF. « Simplement traiter les enjeux de santé à leur apparition ne suffit pas; il est crucial d’agir en prévention. Ne pas intervenir dès maintenant serait un manquement à nos devoirs médicaux et éthiques envers les patients, les patientes et les communautés. »

« En nous appuyant sur le Pacte environnemental 2020 de MSF, nous reconnaissons la nécessité de procéder à des changements réels et immédiats pour contribuer à freiner les effets des changements climatiques sur la santé, notamment en collaborant avec les communautés et d’autres organisations. C’est pourquoi nous nous sommes engagés à réduire drastiquement nos émissions au cours de cette décennie et que nous rejoignons les quelque 200 organisations humanitaires qui ont signé la Charte sur le climat et l’environnement pour les organisations humanitaires. » – MSF, mars 2022

La Charte sur le climat, dirigée par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), vise à encourager un engagement fort en faveur de l’action climatique au sein de la communauté humanitaire, à guider l’approche du secteur humanitaire face aux risques croissants résultant des changements climatiques et à prendre en compte sa propre empreinte carbone et environnementale.

« Les crises climatiques et environnementales sont des crises humanitaires qui menacent l’avenir de l’humanité. Elles affectent déjà la vie et les moyens de subsistance des populations dans le monde entier, et leur impact ne cesse de croître. Si ces crises nous concernent tous et toutes, les plus touchées par leurs conséquences sont les communautés les plus pauvres et les plus marginalisées, dont la capacité d’adaptation est déjà mise à rude épreuve en raison des conflits armés, des déplacements de population, de la faiblesse de la gouvernance, de l’urbanisation anarchique ou de la pauvreté. Tous ces facteurs sont exacerbés par les inégalités structurelles et par les caractéristiques individuelles des personnes, telles que l’âge, le sexe, le handicap ou les moyens de subsistance. » – MSF